
Ivan Navarro

Le travail d’Ivan Navarro (né en 1972) est marqué par la dictature d’Augusto Pinochet qui a fait basculer le Chili le 11 septembre 1973. L’artiste a grandi durant cette période douloureuse avec des parents artistes pro Allende – son père, qui dessinait des caricatures humoristiques pour des journaux politiques, a tout stoppé du jour au lendemain – et s’est installé à New York en 1997.
Derrière chaque œuvre, on peut déceler des références à l’histoire du Chili, mais aussi à l’importance de la musique underground qui était un espace d’évasion et de résistance. D’où ses échelles, qui traduisent la fuite mais aussi l’élévation sociale ou spirituelle et ses « trous », des illusions d’espace abyssaux et hypnotiques créés simplement par l’association d’un miroir sans tain, d’une rangée de néons et d’un miroir. Il se joue de notre perception pour créer un territoire fictif avec ces percés dans les murs et les sols où se répète bien souvent un mot à l’infini, toujours en lien avec des questions d’identité, de résistance et métaphysiques.