
Hans-Ulrich Obrist

Parce qu’il rêvassait le matin devant une boîte de remède décorée d’un dessin d’Emma Kunz, l’art lui parlait un langage apaisé, moelleux comme un cocon. C’était son domaine à nul autre accessible. De cette relation à l’art tendre et bienveillante est née une compréhension, une proximité affective échappant à la pensée discursive. Cette relation particulière est à l’origine sans doute de la sensibilité et de la sûreté du regard de Hans-Ulrich Obrist qui l’ont propulsé au firmament du monde de l’art. Le critique d’art et curateur revient sur sa fascination pour cette artiste visionnaire dont l’œuvre mêle art et spiritualité. À la fois artiste, chercheuse et guérisseuse, elle a réalisé plus 350 dessins, toujours à l’aide de son pendule. Hans-Ulrich Obrist vient de publier un livre Une vie in progress où il dévoile son enfance déjà curieuse de l’art et son parcours trépidant de curateur à travers le monde. Rencontre.
Par Fanny Revault